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Le co-allaitement
Posté le 26 avril 2019

Vous allaitez et avez peut-être entendu parler du co-allaitement ? Vous vous demandez alors si c’est une pratique courante ? Si c’est une situation dans laquelle vous pourriez vous retrouver ? et si vous seriez capable de la gérer ?
Quelques éclairages sont nécessaires pour bien comprendre ce qu’est un co-allaitement et ce que cela implique. Il est tout à fait légitime de s’interroger lorsqu’on envisage de se lancer dans cette aventure.
Contrairement à l’allaitement de jumeaux, le co-allaitement implique l’allaitement de deux enfants d’âges différents. La maman allaitant déjà un enfant se retrouve enceinte à nouveau, mais son enfant continue de téter durant la grossesse et après la naissance de son petit frère ou de sa petite sœur avec qui il partage des tétées.
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Du point de vue physiologique
Les changements physiques et hormonaux dus à la grossesse induisent souvent un sevrage. Celui-ci est soit à l’initiative de la maman dont les mamelons peuvent être particulièrement sensibles. Il peut également être à l’initiative du bambin qui se désintéresse du sein. Ceci peut être du aux quantités de lait produites qui diminuent (notamment au cinquième mois) et également au fait que le lait change de goût (il devient plus salé).
- Est-ce dangereux pour le fœtus de continuer l’allaitement ?
On n’a en fait jamais pu démontrer que le risque de fausses couches était plus élevé. Si vous êtes en bonne santé et prenez soin de vous avec beaucoup de repos, une bonne hygiène de vie et une bonne alimentation pour bien couvrir vos besoins nutritionnels accrus, tout devrait bien se passer.
- Le nouveau bébé aura -t-il moins de colostrum à la naissance ?
La phase colostrale commence au milieu de la grossesse et se poursuit durant les 48 à 72h après l’accouchement. Vous produisez ensuite un lait de transition dans lequel le colostrum est toujours présent et enfin un lait dit mature. Il n’y a en fait pas de quantités de colostrum prédéfinies, par conséquent le nouveau-né n’en sera pas privé, au contraire.
- Y a -t-il plus de risques d’engorgements?
Pas plus que si vous n’allaitiez qu’un seul enfant. L’avantage est que le bambin peut régler le problème rapidement s’il accepte de téter lorsque les seins sont inconfortablement tendus.
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Du point de vue émotionnel
- Du côté du bambin, la jalousie naturelle des débuts fait souvent place à une complicité protectrice à l’égard du nouveau-né, ce qui en est très touchant
- De votre côté, des sentiments contradictoires peuvent vous assaillir et c’est tout à fait normal ! Vous pouvez vous sentir agacée, irritable à cause de l’inconfort de la grossesse puis de la période du post-partum. Les constantes sollicitations physiques peuvent vous donner l’impression que votre corps ne vous appartient plus ! Mais avec un entourage bienveillant, soutenant , et grâce à toute l’ocytocine que vous secrétez en allaitant, vous pouvez aussi voir les aspects positifs de cette situation, en l’occurrence peu courante, et en tirez une grande fierté. Vous offrez à vos deux enfants un superbe cadeau et ce lien lacté les unira pour toujours…Très souvent au début, l’instinct maternel tend à protéger d’abord le nouveau-né puis les choses évoluent : le plus grand trouve sa place et un équilibre s’installe. Vous pouvez alors avoir la grande satisfaction de répondre aux besoins émotionnels de chacun. Vous pouvez même avoir l’impression d’avoir de super pouvoirs et d’être devenue une #Wondermum !
- Il est possible que vous préfériez allaiter vos enfants l’un après l’autre ou au contraire que vous aimiez privilégier les moments à trois. Chaque femme est différente et il est important de suivre ses envies et celles de votre bambin qui saura vous guider dans vos choix.
- Comment ne pas craquer ? toute situation intense sur le plan physique peut avoir des répercussions mentales et vice versa. La clé pour se préserver est d’alimenter son énergie globale par une alimentation saine et équilibrée, des marches au grand air et de vrais plages de repos d’où l’importance de se libérer des tâches ménagères au maximum.
3. En conlusion
Le co-allaitement est avant tout une décision personnelle et familiale sujette aux changements au fil du temps. Cette situation demande de ce fait une bonne capacité d’adaptation et d’acceptation, une bonne dose de patience, de confiance et une grande ouverture d’esprit. Elle peut être vue comme une épreuve de développement personnel, riche en défis et de laquelle vous tirerez des enseignements utiles dans d’autres circonstances de votre vie. Alors pourquoi pas laisser la porte ouverte à cette expérience si les conditions le permettent ?
Si vous avez vécu ou êtes en train de vivre un co-allaitement, n’hésitez pas à partager sur notre page Facebook votre expérience, qu’elle soit globalement positive ou non : vos sentiments, des anecdotes ou des astuces qui vous ont aidées à mieux gérer votre co-allaitement…
Article rédigé par Myriam Panard, consultante en lactation IBCLC pour Lansinoh France